Moi, Rebi de la République, petite peste en plein ego-trip.

J’aurais aimé vous parler d’une valeur qui me tient à cœur : la force de caractère. De sang méditerranéen, j’écris ma vie avec franchise et fierté. Sûrement parfois trop, mais je suis trop fière pour le reconnaître. Voyez ça comme vous le sentez : caractère fort ou de merde.

Je ne viens pas d’un milieu aisé, mes parents ne sont pas médecins et je suis née dans un quartier considéré mal famé pour ceux du centre ville, et pourtant, je me suis créée une richesse impressionnante. Une richesse clichée, je le reconnais, mais une richesse intouchable. Celle-ci, une paire de chaussures, un huissier, un employeur ou un escroc ne pourra la détruire. Elle s’est créée naturellement, en puisant en chacun. Ma richesse, c’est ce petit cercle qui m’entoure : quelques personnes sur qui j’ai toujours pu compter, et les rares personnes que j’ai réussi à aimer.

Je peux paraître froide au premier abord, je peux même paraître hautaine. Comme dirait Julien « ton attitude pouf-pouf pute-pute ».  Combien de fois j’ai entendu « avant je pensais que tu étais une grosse pétasse qui parlait à personne ». Bon, c’est clair que je juge les gens, que je me fous de la gueule des Paris Hilton à deux balles et que je déteste beaucoup de filles qui ne se respectent pas, ou qui boivent leur Kasteel Rouge à la paille pendant l'happy hour.

Je n’essaierai pas de faire la fille meurtrie que je ne suis pas en vous parlant de carapace. Ce nouveau mot à la mode pour se protéger de l’amour, de l’échec et essentiellement de la sincérité. « J’ai vécu trop de choses dans la vie, maintenant je me protège tu vois nanana » j’ai l’impression que chaque pauvre fille en manque d’argument utilise celui-ci en début de relation. « Non mais ouais, à 14 ans j’ai été cocue ça m’a brisé le cœur, je peux plus faire confiance mon cœur t’as vu. Regarde je me suis même scarifié la cuisse, j’ai écrit LOVE HURTS » Ca s’appelle l’école de la vie cocotte, tu fais juste comme tout le monde : ferme la.

J’ai tellement d’amour à donner que j’offre le double de haine en cas d’échec. De nature vindicative, je sais oublier mais jamais pardonner et si tu m’as touchée, je te rattraperai, même si le plat est très, très froid. J’aime jusqu’à m’en rendre malade, famille amis et homme. Et au fil des années j’ai réussi à comprendre que si une personne disparaissait de ta vie, c’est qu’elle ne méritait pas d’en faire partie : famille, amis ou homme. Alors, NEXT (j'ai pris l'argent, pas le deuxième rendez-vous bahahahahhah. Pauvre blague).

J’ai appris à différencier lien de cœur et lien de sang.  Fille unique, j’ai eu tendance à aimer tous mes amis comme des frères. En tant qu’ado rebelle qui écoute du rap, je mettais la phrase « on choisit ses amis, pas sa famille » en statut MSN, car ma mère voulait que je range ma chambre surement. Mais en grandissant j’ai compris que le cœur ne vaincra jamais le sang. Quelques années plus tard, j’ai compris  que je n’avais pas de frères et sœurs et que mes amis ne le deviendront jamais, à une exception.

Ma phobie d’être trahie m’oblige à craindre tout le monde. Je sens le mensonge à dix bornes, je reconnais les sourires vicieux et les gestes de gêne. Possibilité de me faire des copains, des amis beaucoup moins. Les gens puent l’hypocrisie, la jalousie et la plupart manque cruellement de coucougnettes pour le reconnaître. Je remercie mon enfance vite écourtée de m’avoir enseigné les lois de la jungle !

Certes je parle de maquillage, j’aime la mode et les marques, je dépense l’argent que mes parents me donnent dans des fringues et des sorties et je me prends en photo en faisant la moue (j’ai dit la moue, pas le trou du cul). Mais d’un autre côté, j’ai une grande gueule, l’accent de ma région, je suis bien élevée, j’ai un rire de poissonnière et je dépense aussi mon argent dans un loyer, des courses et de l’essence. Donc, please, ne me jugez pas autant que je vous juge moi-même. :) Le fait de porter mon Gérard Darel à bout de bras et de créer un blog ne fait pas de moi une meuf superficielle. Du moins, je ne pense pas. Revoyez vos préjugés à la baisse.